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Conscient que le système d’évaluation scolaire actuel pénalise et décourage les élèves en difficulté, Benoît Hamon lance aujourd’hui une conférence nationale pour le réformer. Selon le ministre de l’Education nationale "il est nécessaire de construire une véritable politique de l’évaluation des élèves, au service des apprentissages et de la réussite de tous". L’objectif est de motiver l’élève à progresser en reconnaissant ses progrès et en l’informant des efforts qu’il lui reste à fournir. "Si vous avez 10 de moyenne, on considère que vous valez 10. Cela satisfait d’abord les familles qui maîtrisent les codes de la réussite à l’école. Il faut en finir avec ces délits d’initiés", déclare le ministre dans une interview accordée au Parisien.
Quant au système de notation, il devrait pouvoir être remplacé selon les cas. "Aujourd’hui, on doit pouvoir apprendre et évaluer différemment comme avec les travaux personnels encadrés (TPE) par exemple, qui permettent de juger l’aptitude de l’élève à travailler de manière collective", ajoute Benoît Hamon. Pour les élèves en difficulté, le ministre ne se dit pas favorable au redoublement. "Tous les élèves n’apprennent pas au même rythme. On peut concevoir qu’un certain nombre de connaissances attendues à la fin de la 6e ou du CE2 puissent être acquises plus tard", explique t-il. Toutes les propositions seront étudiées pour "construire une véritable politique de l’évaluation des élèves, au service des apprentissages et de la réussite de tous".